Interview partenaire : Les Terres de Nataé

L’équipe du GRAAL est allée à la rencontre des Terres de Nataé.

Les Terres de Nataé est partenaire du GRAAL depuis 2022, et ont depuis accueilli 10 macaques crabiers issus de laboratoire : 4 femelles et 6 mâles. 🐵 Ils profitent à présent d’une agréable retraite dans une volière de 400 m², qui leur offre un vaste domaine où courir, grimper, sauter, nager (car le macaque crabier nage très bien !) et vivre entre congénères. Cette volière a vu le jour grâce au soutien de nos généreux donateurs, sponsors et mécènes.

Retrouvez Sébastien Musset qui a répondu à nos questions.  

Découvrez la transcription de la vidéo ci-dessous.

Pouvez-vous nous présenter la structure d’accueil des Terres de Nataé ?

Je m’appelle Sébastien Musset et je suis Président-Fondateur des Terres de Nataé, parc-refuge animalier dans le Morbihan, en Bretagne.
Les Terres de Nataé, c’est un parc animalier refuge, refuge à espèces. Notre enjeu, c’est de protéger et de sauvegarder des espèces qui disparaissent, notamment celles classées en
danger d’extinction par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). On
s’est fondé en 2021 sur la liquidation judiciaire d’un ancien zoo, le Zoo de Pont-Scorff, qui a
eu ses heures de gloire, notamment autour des spectacles et du dressage de félins. On a
donc donné une nouvelle orientation avec une ouverture au public en juin 2022, avec une
approche pédagogique basée sur la prise de conscience de ces espèces qui disparaissent et
l’envie de participer à des programmes de reproduction pour soutenir des associations dans les pays locaux. À travers à la fois d’un soutien financier, humain, mais aussi d’un soutien
avec éventuellement de la reproduction et des animaux pouvant être remis dans ces
espaces naturels.

Pourquoi avoir créé un partenariat avec le GRAAL ?

Alors évidemment pourquoi le partenariat avec le GRAAL, on peut se poser la question ! Parce que le partenariat avec le GRAAL, c’est sauver des animaux, leur permettre d’avoir une réhabilitation. On n’est plus tout à fait dans la logique de protection des espèces ? Et bien si en fait ! Parce qu’il faut savoir que le macaque-crabier, comme vous le voyez juste derrière moi sur le panneau qui est ici, sur l’échelle de l’UICN, est en fait une espèce qui est en danger d’extinction. Ça faisait pour nous extrêmement sens de participer à cette réhabilitation d’animaux sortant de laboratoire.
Puis comme bien souvent, les partenariats c’est aussi des histoires de rencontres. En l’occurrence moi, c’est la rencontre avec Marie-Françoise Lheureux, la Présidente du GRAAL. Une relation humaine, des valeurs, une authenticité, un engagement qu’on retrouve dans toutes les équipes du GRAAL, qui nous a conduit aux Terres de Nataé à nous dire « On a une
raison d’être autour des espèces, cette espèce est en danger d’extinction. Il y a un service à rendre pour pouvoir réhabiliter des animaux au sein de cette espèce, il y a une rencontre
humaine incroyable, et bien allons-y, c’est parti ! ». Et donc on a commencé à développer ce
partenariat.
Ce partenariat-là est basé sur l’accueil de dix macaques-crabiers sortant de laboratoire, avec un bâtiment comme vous le voyez qui est tout neuf, qui date de cette année. Une toute nouvelle volière qui n’est pas encore ouverte aux animaux, parce qu’on est en train de terminer la partie sécurité de la volière pour les petits loulous qui sont là. Nous avons à l’heure actuelle d’ores et déjà accueilli cinq mâles et quatre femelles crabiers, qui
commencent à être mis en contact sur le groupe des mâles d’un côté, et sur le groupe des
femelles de l’autre, avant à un moment donné de réussir à mettre tout le monde en contact dans le bâtiment et dans la volière qui est là. Ça fera un petit groupe de neuf, il nous restera
encore une ou deux places, et je sais qu’avec le GRAAL on a déjà des idées des nouveaux
loulous ou des nouvelles louloutes qui pourraient rejoindre ce groupe de neuf.
Ndlr : les macaques accueillis par les Terres de Nataé sont désormais au nombre de 10, au 10
juillet 2024.

Comment se passe une réhabilitation de macaque crabier ? Une réhabilitation particulière qui vous vient en tête ?

Alors évidemment dans ce type d’arrivée-là, on essaye de ne pas trop s’attacher aux
individus. Notre but c’est vraiment de se distancier, de ne pas avoir une relation humaine très forte avec eux, mais forcément et encore plus avec des primates, on développe quelque
chose.
Il y a une arrivée un petit peu particulière, c’est l’arrivée d’Apollon et Madame, qui sont
deux macaques-crabiers, un mâle et une femelle (qui n’ont pas été les premiers arrivés). Ils
sont arrivés quand il y avait déjà un petit groupe de quatre qui était là, et c’est extrêmement touchant de voir leur relation à tous les deux en fait. Ils ne sont pas encore en contact avec le reste du groupe, mais ils étaient très très proches. Dans notre processus, on a été obligés de les séparer pour que Madame puisse prendre connaissance de ses copines du groupe de femelles, et qu’Apollon prenne connaissance du groupe de mâles. Ça été un moment je
trouve assez déchirant, et on a hâte là, ça devrait être dans les prochains jours, ou prochaines semaines au plus tard, que tout ce petit monde revienne ensemble. J’ai hâte de voir si la relation entre Apollon et Madame va se reconstituer tout de suite, ou s’ils vont rester avec les garçons d’un côté et les femelles de l’autre, mais ça a été un petit moment particulier.

Merci à Sébastien Musset d’avoir répondu à nos questions et à l’ensemble des équipes des Terres de Nataé pour leur accueil. 

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