20 ans de réhabilitation du GRAAL – Témoignage laboratoire partenaire n°4

🖊️ [TÉMOIGNAGE LABORATOIRE PARTENAIRE N°4] 🥼

Découvrez ci-dessous un nouveau témoignage d’un de nos laboratoires partenaires ! Après plus de 10 ans de travail commun, 1221 animaux réhabilités, l’équipe du laboratoire évoque entre autres ses réhabilitations, sa vision, ses réussites et ses difficultés.

1/ Combien d’animaux avez-vous réhabilités avec le GRAAL – de quelle(s) espèce(s) ?

À ce jour nous avons réhabilité 1221 animaux depuis 2013 : 473 chiots, 321 chiens, 116 chatons, 88 chats, 123 cochons d’Inde, 84 hamsters et 16 furets.

2/ Pourquoi avez-vous décidé de réhabiliter vos animaux ?

La réhabilitation des animaux répond avant tout à un engagement éthique essentiel dans notre métier, qui intègre naturellement une vision où l’adoption des animaux devient une priorité. Cette orientation permet non seulement de renforcer le bien-être animal, mais elle s’inscrit également dans une pratique scientifique plus respectueuse, en privilégiant des études qui ne nécessitent pas de sacrifice.

L’impact est également positif pour l’unité et pour son personnel, qui trouvent dans cette démarche un renforcement de l’esprit de groupe et de l’éthique professionnelle. À titre personnel, la réhabilitation représente un investissement en temps et en énergie, mais elle est motivée par l’évolution des conditions de vie en refuge et par la satisfaction de voir ces animaux retrouver une vie épanouie grâce au suivi attentif de partenaires comme le GRAAL. Cet engagement est renforcé par mes convictions personnelles et par l’enthousiasme partagé de nos équipes, qui apprécient chaque aspect de ce processus de réhabilitation.

3/ Pouvez-vous partager une expérience positive ou un succès particulier lié à votre partenariat avec le GRAAL ? 

Notre collaboration avec le GRAAL a engendré de nombreux succès marquants, dont un exemple particulièrement émouvant. Nous avons observé un collaborateur, d’ordinaire réservé envers les animaux, se rendre la veille du départ pour leur offrir des caresses et leur parler, un geste révélateur de l’impact profond de cette initiative. Le jour des départs, une véritable communauté se forme spontanément par les animaliers et le personnel pour leur dire au revoir, témoignant de l’attachement grandissant des équipes. Grâce à ce partenariat, nous mettons à l’adoption des animaux pour leur faire bénéficier de soins vétérinaires spécifiques, contribuant à leur bien-être durable.

Un symbole de cette réussite est l’affichage, dans notre cantine, des photos d’animaux adoptés, une initiative portée par notre service qui renforce encore le lien entre les équipes et leur engagement envers le bien-être animal.

4/ Qu’est-ce qui vous a poussé à créer un partenariat avec le GRAAL et comment s’est déroulé le processus de création de partenariat ?

Le décret de 2013 stipule que, lorsque cela est possible, les animaux doivent être proposés à l’adoption, et nous avons suivi cette directive en mettant tout en œuvre pour y parvenir. Nous avons choisi de créer un partenariat avec le GRAAL car il assure le respect de la confidentialité, une condition indispensable pour travailler dans des conditions sereines et sécurisées. Le GRAAL joue également un rôle clé en tant qu’intermédiaire entre les laboratoires et les refuges, ce qui, à mon avis, permet de faciliter et d’augmenter considérablement le nombre d’adoptions.

5/ Quels avantages avez-vous constatés en travaillant avec le GRAAL ?

Travailler avec le GRAAL nous a permis de relever un défi majeur : trouver des places en refuge pour nos animaux. A mon avis, les représentants du GRAAL doivent faire preuve d’une grande capacité d’écoute et de dialogue avec les responsables des refuges, pour favoriser une approche sans jugement mais dans le but de faire découvrir aux animaux un nouveau mode de vie dans les meilleures conditions possibles. De plus, au fil des années, une méthodologie efficace s’est mise en place, rendant les réhabilitations plus fluides et sereines

6/ Quels sont les principaux défis auxquels vous avez été confronté lors de la réhabilitation de vos animaux (à votre niveau) ?   

Les principaux défis rencontrés dans la réhabilitation des animaux ont d’abord été d’ordre interne, nécessitant de convaincre les responsables au sein du laboratoire de l’importance et de la faisabilité de cette démarche. Ce processus a impliqué un travail administratif rigoureux pour mettre en place toute la documentation requise. De plus, il a fallu établir un dialogue constructif avec chaque Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) afin de leur présenter en détail les motivations et l’importance de la réhabilitation, garantissant ainsi un soutien respectant strictement les normes en vigueur.

Ce projet représente aussi un défi financier pour les laboratoires, avec des coûts liés au temps passé, au transport, aux soins vétérinaires et à l’alimentation des animaux, bien que les décideurs aient encouragé cette initiative en prenant en charge une partie des frais associés.

7/ Quels sont les principaux freins aux réhabilitations ? Comment améliorer le processus de réhabilitation des animaux de laboratoire ? (à un niveau plus large)

Dans notre laboratoire, 100% des animaux répondant aux conditions de réhabilitation sont proposés à l’adoption. Le principal frein actuellement est le manque de structures adaptées pour accueillir certains animaux, notamment les rongeurs. Bien que de plus en plus d’entre eux sortent des laboratoires, il est extrêmement difficile de leur trouver des places. Par exemple, pour réhabiliter 75 hamsters, il a fallu mobiliser 5 ou 6 structures différentes, et les animaux ont dû traverser la moitié de la France en train. Pour améliorer ce processus à un niveau plus large, il serait nécessaire de développer davantage de refuges spécialisés pour ce type d’animaux et de mettre en place une meilleure coordination logistique afin de limiter les longs déplacements. Une sensibilisation accrue du public à l’adoption de ces animaux pourrait également faciliter leur placement.

8/ Avez-vous des anecdotes sur des animaux réhabilités qui se sont particulièrement bien adaptés à leur nouvel environnement ?

Nous avons des retours réguliers par les personnes ayant adoptés en interne comme quoi ils sont ravis de nos animaux. Nous faisons adopter beaucoup de chiots, ils s’habituent très vite à leur nouvelle vie.

9/ Comment percevez-vous l’importance de la réhabilitation des animaux de laboratoire dans le cadre actuel de la recherche et de l’éthique ?   

La réhabilitation des animaux de laboratoire devrait être une finalité naturelle et incontournable dans le cadre actuel de la recherche, alignée avec les progrès en matière d’éthique. Cependant, aujourd’hui, cette démarche est freinée par des contraintes administratives importantes, rendant le processus complexe et souvent dissuasif. Malgré une volonté grandissante de garantir un meilleur sort à ces animaux, les procédures actuelles alourdissent considérablement sa mise en œuvre. Une meilleure communication et un travail avec les anti-vivsectionnistes pourrait être meilleur.

10/ Comment voyez-vous le futur des animaux de laboratoire et de la réhabilitation ?

Le futur des animaux de laboratoire semble évoluer vers une réduction progressive de leur utilisation, grâce aux avancées significatives dans le développement de méthodes alternatives. Néanmoins, ils demeurent encore indispensables pour certaines recherches scientifiques. C’est pourquoi offrir à ces animaux la possibilité de mener une nouvelle vie après leur passage en laboratoire, lorsque cela est envisageable, constitue une approche idéale qui permet de concilier les exigences de la recherche scientifique avec le bien-être animal.

11/ Que souhaitez-vous au GRAAL pour ses 20 ans de réhabilitation ?

Je souhaite au GRAAL de devenir une association de référence en matière de réhabilitation animale, consolidant ses actions en faveur des animaux de laboratoire et gagnant en visibilité et en impact. Mon espoir est que le GRAAL puisse également dialoguer davantage avec les anti-vivisectionnistes, en démontrant que l’entraide et la coopération sont les moyens les plus constructifs pour sauver un maximum d’animaux. Dans certains pays, les tests sur animaux restent fréquents ; j’exprime donc le souhait que le GRAAL puisse également étendre son champ d’action à l’international, là où l’utilisation animale demeure élevée, afin de faire progresser la réhabilitation à un niveau global.

 

Merci à l’équipe du laboratoire de son témoignage ! Toute réhabilitation est basée sur le volontariat du laboratoire uniquement et le GRAAL le remercie de faire partie de ses 200 laboratoires partenaires qui offrent une retraite bien méritée à leurs animaux en fin de protocole !

🧡 Pour soutenir le GRAAL et multiplier les réhabilitations d’animaux de laboratoire : https://linktr.ee/comgraal