Expérimentation animale
Les alternatives à l’expérimentation animale

Les alternatives à l’expérimentation animale

Avez-vous déjà entendu parler de “mini-organes” ? Si aujourd’hui la recherche utilise encore les animaux, de plus en plus de projets se développent autour de méthodes alternatives 🔬 qui permettent de recréer le fonctionnement d’un organe et d’étudier des maladies ou développer des traitements 💊. Que cela soit à partir de cellules ou à l’aide d’un programme informatique, on vous en dit plus sur ces méthodes émergentes 👇

🧪 Les modèles in vitro sont utilisés pour étudier l’effet d’une molécule, d’un médicament ou encore les effets de produits de consommation et de cosmétiques. Ces modèles permettent d’étudier en détail divers mécanismes biologiques de différents organes et tissus. Ils sont généralement développés à partir de cellules humaines . On peut citer par exemple :

  • 🧫 Les cultures cellulaires : cultivées sur une surface plane, ces cultures forment une monocouche (culture en 2D). Elles sont généralement utilisées pour tester la toxicité des molécules ou médicaments.

  • 🧠 Les organoïdes : petites structures en 3D développées à partir de cellules souches et qui reproduisent le fonctionnement et la structure d’un organe. Les organoïdes sont utilisés pour étudier le fonctionnement du foie, du poumon, du rein, du cerveau ou encore de l’estomac et de l’intestin. Ils sont souvent utilisés dans la médecine personnalisée puisqu’ils peuvent être fabriqués à partir des cellules d’un patient.

  • 🫀 Les organes sur puce : dispositifs qui utilisent des canaux microfluides pour simuler la circulation sanguine et l’échange de nutriment. Elles permettent d’imiter la structure de certains organes comme le foie, le cœur ou encore les poumons.

💻 Les modèles informatiques (ou appelés aussi “in silico”) sont des représentations mathématiques et algorithmiques reproduisant un phénomène biologique. Il existe plusieurs types de modèle :

  • 🤖 L’Intelligence Artificielle et le machine learning permettent de prédire la toxicité et l’efficacité des molécules par exemple. Ces méthodes sont utilisées pour traiter des bases de données importantes et présenter des schémas et tendances qui ne seraient pas perceptibles avec l’œil humain.

  • 🧬 La modélisation moléculaire qui permet d’étudier l’interaction entre des molécules et des cibles biologiques. Cette méthode est souvent utilisée pour développer de nouveaux médicaments.

  • 🫁 La modélisation d’organes (comme le cœur ou le poumon) qui permet de prédire les effets de médicaments ou d’une intervention chirurgicale. Cette modélisation est utilisée en médecine personnalisée.

  • 📈 L’épidémiologie numérique pour appréhender l’apparition de maladies, ou mettre en évidence des effets indésirables des médicaments.


L’ensemble de ces méthodes apportent une approche nouvelle à la recherche scientifique et dans le domaine médical. Elles permettent un meilleur contrôle des conditions d’expérimentations. L’un des avantages majeurs, est qu’elles peuvent être utilisées à partir de cellules et de données de patient permettant ainsi de tester des traitements et d’étudier les maladies de manière individuelle et spécifique. Néanmoins, bien que prometteuses, elles restent coûteuses et ne reproduisent pas encore la complexité d’un organisme entier. Ainsi, les études animales restent encore complémentaires pour améliorer la fiabilité et la reproductibilité des modèles et enrichir les bases de données scientifiques.

🔮 Un futur prometteur… peut-être dès 2030 ?

Ces méthodes continueront d’évoluer et de s’améliorer dans les années à venir. Et qui sait ? Peut-être d’ici 2030 ? 🤔 En ce début 2025 des chercheurs français ont obtenu un financement de 48,4 M€ pour faire progresser ces méthodes alternatives. Le programme de recherche “Organes et organoïdes sur puces” (PEPR MED-OOC) propose de renforcer la communauté française autour de ces méthodes. Un objectif principal : développer de nouveaux outils capables de mieux prédire l’évolution des maladies et l’efficacité des traitements. Le défi est de taille : rendre ces “mini-organes” opérationnels d’ici 2030, marquant ainsi une avancée vers la réduction de l’utilisation des animaux dans la recherche en France. Si vous souhaitez suivre et découvrir ce programme de recherche : https://www.pepr-medooc.fr/.

🎓 Apprendre pour remplacer ?

L’évolution des pratiques scientifiques passe également par la formation des nouvelles générations de chercheurs 👩‍🔬👨‍🔬 aux méthodes alternatives. Si quelques formations existent déjà, elles restent encore trop limitées et insuffisamment connues. Une meilleure compréhension de ces approches permettrait de mieux les intégrer dans les projets, en complément ou en remplacement des modèles animaux. Le centre FC3R, un acteur clé dans la formation et l’accompagnement des chercheurs vers les méthodes alternatives et innovantes, met à disposition sur son site internet un catalogue de formations à venir, proposées en France comme en Europe 🌍 :https://www.fc3r.com/formations/index.php

🏡 De la recherche à la retraite

Aujourd’hui, ces alternatives n’ont malheureusement pas encore permis de remplacer totalement l’expérimentation animale, mais elles réduisent le nombre d’animaux utilisés. Il faut aussi garder à l’esprit que la réhabilitation est possible pour un grand nombre de ces animaux. Quelle que soit l’espèce concernée, l’association GRAAL est là pour soutenir et aider les laboratoires dans cette démarche éthique en proposant des solutions pour offrir une retraite méritée à leurs animaux 🐶.

Pour soutenir les actions du GRAAL et contribuer à la réhabilitations de ces animaux : https://linktr.ee/comgraal

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